LES MAILLES

T’es pas fait pour le manque d’amour
Tu tends tes filets, mais rien en retour
T’es pas fait pour les corps d’un soir
Aussitôt passés : la vie dans le noir
Mais qu’as-tu fait pour ce vide autour
Deux, trois élus pour l’illusion du jour
C’est parfait pour une belle histoire
Autant tout inventer puisqu’il est trop tard

Tu passes le temps, tu t’enlises
Tu tisses le vide et te grises
Tu casses les fils qui te tendent
Les mailles, les mailles
Tu prends les vents que tu tisses
Tu perds les feux qui se glissent
Entre les fils qui se fendent
Les mailles, les mailles

T’es pas fait pour vivre en détour
Tout est tracé, tu connais les contours
T’es pas fait pour les coups du sort
Sur ce chemin, tu n’as jamais tort
Mais qu’as-tu fait pour ce vide autour
Les rappeler serait déjà trop lourd
C’est manqué pour les «au-revoir»
Tous les non-dits restent dans les tiroirs

Tu passes le temps, tu t’enlises
Tu tisses le vide et te grises
Tu casses les fils qui te tendent
Les mailles, les mailles
Tu prends les vents que tu tisses
Tu perds les feux qui se glissent
Entre les fils qui se fendent
Les mailles, les mailles

Comme abandonné, t’es seul au monde à volonté
Mais qui peut te laisser ? Mais qui peut te laisser ?
Le cœur assoiffé, mais pas le courage de donner
Mais qui pourrait t’aimer ? Qui pourrait t’aimer ?